Bilan carbone : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Que ce soit sur initiative de la direction, sur demande des parties prenantes ou pour répondre à une obligation réglementaire, les entreprises françaises sont de plus en plus nombreuses à initier un bilan carbone. C’est en effet une étape indispensable pour relever le défi qui nous attend d’ici à 2050 : réduire au niveau national nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de 80 % ! Une trajectoire ambitieuse, sur laquelle l’État, les citoyens et les entreprises sont engagés depuis 2015 et la signature des Accords de Paris. 

Vos questions, nos réponses… tout ce qu’il faut savoir sur le bilan carbone.

1. D’abord, qu’est-ce qu’un bilan carbone ?

Le bilan carbone d’entreprise consiste à comptabiliser toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES), émises de façon directe ou indirecte par une entreprise donnée, sur une période donnée. 
 

Ces gaz sont essentiellement émis lors de l’utilisation d’énergies fossiles. On distingue :

• Les émissions directes qui consistent à acheter et/ou utiliser des énergies fossiles dans le cadre de son activité ou de sa production. Par exemple : l’achat de bois ou de pétrole pour faire fonctionner son usine.
• Les émissions indirectes qui consistent à recourir à des moyens de production (services, achats) qui nécessitent eux-mêmes l’utilisation d'énergies fossiles pour opérer. Par exemple : le transport d’un salarié en voiture à essence pour se rendre au travail.

Pour rappel, les gaz à effet de serre (GES) principaux sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et les gaz fluorés. Ils font l’objet d’un suivi au niveau national et international, car ils sont la cause principale du changement climatique.

Le résultat d’un bilan carbone d’entreprise est exprimé le plus souvent en “tonnes de CO2e”. Le terme “CO2e” désignant le fait que dans un bilan carbone, tous les GES sont additionnés et transformés en ‘équivalent CO2’.

Quant à la période d’analyse, les entreprises retiennent le plus souvent une année calendaire, ce qui est plus simple pour réitérer le calcul et le comparer aux années suivantes.

Mais nous observons qu’il y a de plus en plus d’entreprises ne relevant pas de cette obligation, des PME donc, qui se lancent dans la réalisation de leur bilan carbone. Leurs motivations sont diverses :

• Pour enclencher la transition écologique. Pour réduire ses impacts environnementaux, encore faut-il les connaître. En cela, le Bilan Carbone est un excellent point de départ pour évaluer l’ampleur de la tâche et identifier des leviers.
• Pour répondre aux demandes de leurs investisseurs ou banquiers. Il est de plus en plus courant que des financements soient assujettis à la réalisation d’un bilan carbone, ou que le taux d’intérêt proposé par une banque dépende de la réalisation de ce bilan.
• Pour répondre aux attentes de prospects ou clients. Le bilan carbone de l’entreprise et le plan d’action associé sont de plus en plus souvent demandés dans les appels d’offres. Certaines entreprises (et cela pourrait être votre cas) s’engagent en effet à ne travailler qu’avec des prestataires qui ont fait ce travail de formalisation de leur trajectoire de réduction des émissions.
• Pour répondre aux attentes des salariés. Le bilan carbone est le point de départ d’une démarche de transition écologique, qui est attendue par les salariés de plus en plus soucieux de l’impact de leur travail. Surtout lorsque l’entreprise n’a pas un métier par nature ‘à impact positif’, il est essentiel qu’elle prouve son intention de contribuer à un avenir durable.

N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de la démarche Bilan Carbone et comprendre quelle est la formule la plus adaptée à votre entreprise.

3. Est-il nécessaire de passer par un professionnel pour réaliser son premier bilan carbone d’entreprise ?

Non, ce n’est pas obligatoire. Si vous avez des personnes formées à la réalisation de bilan carbone au sein de l’entreprise, elles peuvent s’en charger.
Si ce n’est pas le cas, la première étape du processus sera de sélectionner un prestataire externe. 

Que gagne-t-on à passer par un professionnel ? D’abord, c’est la garantie que le bilan suit bien la méthodologie réglementaire, mais c’est aussi un “plus” pour la partie plan d’action. Grâce à leurs expériences passées et leur connaissance des impacts carbone, les professionnels sont forces de propositions sur les leviers de réduction d’impact.

Pour trouver le bon prestataire, voici quelques questions à vous (et lui) poser :

• Quelle est la méthodologie suivie ? Assurez-vous qu’elle est conforme au Bilan GES de l’ADEME.
• Quel est le support utilisé pour le calcul ? Certains vous proposeront un logiciel, d’autres un fichier Excel (issu de l’ADEME). Votre préférence dépendra de la fréquence à laquelle vous comptez mettre à jour ce bilan. Si vous souhaitez travailler dessus régulièrement, la plateforme est une bonne option.
• Qui travaillera sur le Bilan Carbone ? C’est un métier de conseil, vous allez passer pas mal de temps avec le professionnel en question. Il est important de vous assurer que le courant passe.
• Est-ce que le plan d’action est bien inclus dans le rapport final ? Cette partie de la mission est celle qui varie le plus d’un prestataire à l’autre. Là où certains incluront simplement une liste d’idées standards, d’autres proposeront une réunion de co-construction sur le plan d’action, ce qui permettra de réaliser une feuille de route personnalisée et plus beaucoup plus poussée.
• Quel est le budget à prévoir ? Cela dépend bien sûr du nombre de jours que le prestataire propose de dédier à ce travail et donc du temps du projet. Pour une PME, vous pouvez compter entre 4K€ et 30K€ HT pour une mission complète incluant le plan d’action. 

 Nous contacter pour en savoir plus sur l’accompagnement de Kaba Impact

4. Combien de temps prend la réalisation d’un bilan carbone ?

2 à 6 mois, 4 à 12 jours de travail, la fourchette est large… Oui, car la difficulté d’un bilan (et donc le temps passé) dépend de plusieurs facteurs :

• La nature de votre activité : les bilans d’entreprises de service sont plus simples à réaliser que les bilans d’entreprises industrielles, disposant de plusieurs sites et de centaines de produits.
• La taille de votre activité : le nombre de salariés ou du chiffre d'affaires de votre entreprise permet d’estimer la quantité et le niveau de complexité des données qui seront à traiter.
• Le degré de précision que vous souhaitez donner à votre bilan carbone : en fonction de l’approche retenue, vous pouvez avoir une première estimation ou une évaluation très précise. L’option choisie dépendra aussi de la maturité de votre organisation.
• Enfin, le périmètre géographique retenu : il est possible, pour un bilan règlementaire, d’exclure les entités étrangères, donc, ce sera une décision à prendre au début de la mission, en fonction de vos objectifs.

Vous avez encore des questions sur la réalisation d’un bilan carbone ? Contactez notre équipe, certifiée par l’Association Bilan Carbone, pour obtenir une réponse ou une proposition personnalisée !