Retourner à l'accueilRetourner à l'accueil

Proudreed : Se former pour mieux sensibiliser les locataires de la foncière

mis à jour le 24 juin 2024

Caroline Vivant

Pour remplir ses objectifs de décarbonation de son activité, la foncière immobilière Proudreed prend les devants : elle doit sensibiliser ses locataires aux enjeux climatiques et les engager à modifier leurs comportements. Afin de permettre aux collaborateurs de mener à bien ces discussions, Proudreed a missionné Kaba Impact pour créer un parcours de formation sur-mesure. Retour sur ce projet.

©proudreed

Spécialisée dans le secteur tertiaire, et notamment les zones d’activité péri-urbaines, la foncière immobilière Proudreed possède 660 sites en France, pour un patrimoine immobilier de 3 milliards d’euros. La centaine de collaborateurs(ices) compte principalement des Asset Managers, en charge des relations avec les locataires des différents espaces de bureaux, magasins et entrepôts.
C’est justement cette population de collaborateurs(ices) que la société a décidé de former aux enjeux climatiques et aux éco-gestes permettant de réduire son empreinte carbone. Objectif : les mettre en capacité de sensibiliser à leur tour les locataires de leur portefeuille.
Hugues Bousquet, chargé de projet RSE, a piloté le projet aux côtés d’Audrey Tranchandon, directrice Marketing, Communication et Innovation. Il revient sur l’historique de cette démarche, son déroulement et les résultats obtenus.

 

Kaba Impact : Revenons au point de départ. Qu’est-ce qui a motivé le lancement de ce parcours de formation ?

Hugues Bousquet : La réduction de nos émissions carbone est un des enjeux majeurs de notre politique RSE. Au-delà des aménagements structurels que nous pouvons opérer, l’essentiel de l’impact carbone est à la main des locataires, c’est pourquoi leur sensibilisation aux enjeux climatiques & économies d'énergie est essentielle pour l’atteinte de nos objectifs.
Cette politique RSE a connu un coup d’accélérateur en 2023 par le biais d’un Sustainability Linked Loan (SLL) auprès de l’un de nos partenaires financiers. Ce prêt est en effet assorti de 3 KPI’s liés aux enjeux climatiques : l’engagement de baisser de 42% les émissions de gaz à effet de serre (GES) du portefeuille concerné par ce prêt d’ici à 2030, l’installation de bornes de recharge électrique sur nos sites et la sensibilisation de 100% de nos clients, à horizon 230 également.

Dès l’année 1, nous nous sommes tournés vers des professionnels de la formation et nous avons pris le temps d’élaborer un process construit. Nous avons donc rédigé un cahier des charges très précis sur nos attentes et choisi Kaba Impact parmi les répondants. 

KI : Dans ce cahier des charges, vous aviez déjà imaginé une formation en plusieurs temps, expliquez-nous ?

HB : Nous voulions en effet un parcours de formation qui réponde à 2 objectifs : 1/ mettre à niveau nos Asset Managers sur les enjeux climatiques et les éco-gestes utiles pour qu’ils soient en capacité de sensibiliser nos locataires, et 2/ les aider à trouver le bon positionnement pour aborder ces sujets.

Même si, comme tout citoyen(ne), ils entendent parler d’écologie, d’impact carbone, de RSE,... depuis des années, et que certains sont engagés à titre individuel, c’est une autre posture que de rencontrer un locataire et de lui parler climat !
Kaba Impact a bien compris cette nécessité de les “préparer”, et pas seulement de leur partager des connaissances. La dimension psychologique était importante et le parcours de formation proposé répondait à cet aspect.

Hugues Bousquet ©Proudreed

KI : Concrètement, comment s’organisait ce parcours de formation ?

HB : Ce parcours, suivi par une quarantaine d’Asset Managers et Property Managers, comptait 4 étapes : 

D’abord, une formation en autonomie sur les enjeux écologiques (climat, biodiversité…), d’une durée de 40 minutes environ, sur la plateforme d’e-learning de Kaba Impact.
Ensuite, chaque groupe d’une dizaine de personnes, suivait 3 formations/ateliers de 1h15 chacune, réparties sur 2 à 3 semaines

  • Le premier module visait à répondre à leurs questions sur les enjeux écologiques, puis leur transmettre des connaissances de base sur le Bilan Carbone et les données à collecter auprès des locataires pour calculer leur impact environnemental.
  • Le deuxième module était davantage centré sur les éco-gestes utiles, que les locataires pourraient mettre en place pour réduire leur impact.
  • Enfin, le dernier module était consacré à la partie plus “psychologique’ : comment trouver les bons mots, le ton approprié pour convaincre les locataires d’agir sans les braquer, et comment faire face à leurs réactions.

Le fait de prévoir ces différentes étapes sur 2/3 semaines plutôt que de consacrer une pleine journée au sujet permettait de laisser maturer les enseignements de chaque séquence. Entre 2 sessions, les personnes formées en discutaient d’ailleurs de façon informelle.
Sur le format, ce qui a bien fonctionné aussi, c’était le caractère interactif : il y avait des séquences de quizz, des mises en situation, des petits exercices pratiques, des temps d’échange,... C’était rythmé.

©proudreed

KI : Quels étaient vos critères de réussite vis à vis de cette opération, et surtout sont-ils remplis ?

HB : Le critère de réussite n°1 , c’était que les Asset Managers et Property Managers se sentent plus à l’aise et bien préparés pour engager ces conversations avec leurs locataires. J’ai été agréablement surpris par l’attention et l’implication des participants, y compris en visio, ce qui me laisse penser que cette formation répondait bien à leur besoin. Et globalement, j’ai eu des retours positifs. Les participants ont particulièrement apprécié la partie consacrée aux éco-gestes et à l’empreinte carbone individuelle. Je pense qu’ils en ont aussi tiré des enseignements pour leur vie personnelle et que cela leur permettra d’être plus facilement dans le partage et le conseil auprès de leurs locataires sur les économies d’énergie, les transports, le numérique,...

Autre effet positif que nous n’avions pas anticipé : les participants étaient fiers de voir que Proudreed s’engageait sur le terrain de la RSE, que des actions étaient menées, dont ils n’avaient pas forcément connaissance.

KI : Et comment se déroulent les premières discussions avec les locataires ?

HB : Les entretiens de sensibilisation avec les locataires viennent juste de démarrer donc il est  un peu tôt pour tirer un bilan. À la suite de la formation, nous avons produit plusieurs supports pour les équipes dans leur mission, qu’ils aient des documents sur lesquels s’appuyer, résumant ce qui avait été dit lors des différents ateliers. C’était une bonne occasion de leur reparler des engagements de Proudreed. Maintenant ils ont les cartes en main !